Origine de Plérin
Le nom Plérin est d’origine bretonne et est composé de deux éléments. Le premier Ple- est une forme évoluée du vieux-breton Plou (paroisse), initialement d’origine latine (plebs). Le second élément correspond au nom d’homme Erin ou Eren, que l’on retrouve également dans le nom des communes de Plourin et Plourin-lès-Morlaix, dans le Finistère.
Pour des raisons touristiques, la mairie utilise souvent le nom de Plérin-sur-Mer, non reconnu administrativement.
Activité
Plérin comprend plusieurs quartiers : Saint-Laurent-de-la-Mer, Le Sépulcre, Les Mines, Le Légué, Les Rosaires, Le Bourg, Tournemine, Saint-Eloy.
Le Marché du Porc Breton qui se situe à Plérin, définit le cours du porc et sert de référence nationale.
La commune est le point d’arrivée du Segment FLAG Atlantic 1 (FA-1) du câble de fibres optiques sous-marin « Fiber-Optic Link Around the Globe » (FLAG). A ce titre, le site est considéré comme d’importance stratégique et vital pour les Etats-Unis selon un document secret émanant des révélations de télégrammes de la diplomatie américaine par WikiLeakks
Liaisons de télécommunications avec les Etats-Unis.
Deux câbles de fibre optique sous-marins (14500 km) ont été installés en 2001 pour un coût total de 1,13 milliards d’euros : l’un relie les Etats-Unis (Long Island) ) la plage du Palus à Plouha (Côtes-d’Armor), avant de rejoindre la station de télécommunications de Plér par la terre. Le second relie Long Island à la plage des Rosaires à Plérin, avec un détour par la Cornouailles où il dessert la Grande-Bretagne. C’est par ce type de « tuyaux » sous-marins que les fournisseurs d’accès connectent les internautes au monde.
Le passage répété des dragues des coquilliers a désensouillé le câble sur une partie de son tracé. Le risque de croche par les engins de pêche s’est accru, plusieurs incidents ont eu lieu. L’autorisation d’occupation du domaine maritime n’a pas été prorogée au delà du 30 juin 2015.
Les 17 et 18 septembre 2015, juste avant le lancement de la campagne de pêche à la coquille, un tronçon de 7 km a été retiré. Pour enlever le reste jusqu’à la limite des eaux territoriales françaises, une autorisation préfectorale est nécessaire, et donc, une enquête publique.
Le coût de ce démantèlement est de 2,28 millions d’euros. Depuis septembre 2015, plus aucune connexion ne passe donc sous la mer entre les Côtes d’Armor et l’Angleterre. Le trafic passe par Paris et c’est invisible pour l’internaute derrière son ordinateur.
Le poste de télécommunication de Plérin n’est pas pour autant devenu inutile. Puisque l’autre câble sous-marin reliant Long Island à la plage du Palus poursuit son tracé par la terre jusqu’au site de Plérin. Il est toujours en service.
Le port de Saint-Brieuc et Plérin, Le Légué
Le légué est un port de commerce, de pêche et de plaisance situé entre Saint-Brieuc et Plérin.
5ème port de commerce et 1er port départemental, le pôle plaisance du port du Légué, entièrement modernisé et aménagé, offre 250 places et bénéficie de nombreux services au Carré Rosengart, centre d’activité maritimes.
Dans la baie, la pêche à pied se pratique lors des grandes marées (coefficient minimum 80) à basse mer dans les zones sableuses ou rocheuses. Cette occupation se définit par l’ensemble des techniques de pêche pratiquées sans l’emploi (ou l’emploi accessoire) d’une embarcation sur le rivage, les rochers ou les îlots. Lors de ce paisible moment en pleine nature, vous aurez peut-être la chance de ramasser mollusques, coquillages et crustacés laissés sur la plage lors de la descente de la marée.
Chaque lieu a ses spécialités :
Moules et huîtres sauvages, bigorneaux, patelles, pétoncles, ormeaux, homards, étrilles, tourteaux, crevettes, coquilles Saint-Jacques …
- Martin-Plage (Plérin)
- Tournemine (Plérin / Pordic)
- Le Petit havre (Pordic)
- Barillet (Pordic Roche-Hervieu)
Palourdes, praires, coques, tellines, couteaux …(sauf restrictions locales)
- grève du Vau Madec (Pordic)
- Les rosaires (Plérin)
Bien que la pêche à pied soit une activité de loisir ouverte à tous, des réglementations existent afin de préserver l’environnement marin et de permettre à cette activité de perdurer. De plus, la consommation du produit de la pêche est susceptible de présenter un risque pour la santé (interdictions, secteurs, tailles minimales des coquillages, etc.) Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site www.pecheapied-responsable.fr piloté par l’Agence Régionale de Santé.
C’est le Légué qui délimite les communes de Saint-Brieuc et de Plérin.
Crique de l’Anse de la Vierge
Vu le petit nombre de plages disponibles sur l’agglomération de Saint-Brieuc, l’Anse de la Vierge, située sur la commune de Plérin, mais tout proche de Saint-Brieuc, est un petit lieu prisé. Lieu assez secret, pas facile à dénicher mais où aiment se baigner les briochins et les Plérinais. A marée basse, la mer peut s’y retirer loin. A marée haute, on s’y retrouve entre initiés (ou chanceux qui ont trouvé le chemin) pour un petit bain revigorant. Le port du Légué, à droite, peut en rebuter certains. Il suffit alors de regarder en face et à gauche pour que le regard se perde à l’infini.
L’Anse aux moines
Au pied d’un falaise assez haute, elle est bien abritée des vents d’ouest mais aussi du soleil du soir. A conseiller donc en première moitié de journée. L’Anse auc moines a un charme vaguement suranné avec ses anciennes digues, sa promenade de pierre, sa vieille petite tourelle, ses petits sentiers embaumés qui y descendent. Très agréable à marée haute, il faut parfois marcher un moment pour se baigner à marée basse.
La digue promenade de Sat-Laurent est construite avec des murs de quai en moellons de granite et en schiste. Elle est renforcée par des contreforts et équipée de nombreux escaliers de descente à la grève. Entre l’Anse aux moines et l’Anse de la Vierge, on peut remarquer une tour d’observation, accessible par un ponteau.
Sur cette digue promenade, on pouvait voir des cabines, toutes construites avant 1900. En 1978, une grosse tempête a détruit la moitié des 46 cabines originelles. Mais c’est en février 1996 qu’une tempête dévaste la vingtaine de cabines qui fait encore face à la Baie de Saint-Brieuc.
La pointe de Chatel-Renault
La plage de Saint-Laurent
La plage de Saint-Laurent à Plérin est une très longue plage (plus d’un kilomètre) avec plusieurs points d’entrée : Les Nouëlles et les Bleuets. La mer peut se retirer jusqu’à 600 m ! Et la qualité de baignade pose problème (la pêche à pied y est interdite). C’est en revanche un endroit agréable pour se promener grâce à sa digue aménagée, et pour faire du sport sur un sable dur et plat.
Port Aurelle
La pointe du roselier
La pointe du roselier, qui surplombe Martin-Plage et son rocher ainsi que la plage de Saint-Laurent, offre un point de vue sur la baie de Saint-Brieuc. On y trouve également un éperon barré qui témoigne d’une occupation à l’âge de fer, un fer à boulets (de canon) datant de 1794 et un monument aux péris en mer érigé à la fin du XXème siècle.
Martin-Plage (Port-Martin)
Amer pour les marins, le blanc du Rocher-Martin est aussi lieu d’abri pour les personnes surprises par la marée
Selon l’association plérinaise Le Signet , elle aurait été érigée à l’initiative de Geslin de Bourgogne, à la suite de la noyade, le 15 juin 1851, du conseiller de Préfecture Charles Guimart, et de sa cousine.
L’inventaire du patrimoine culturel de la région Bretagne la date, lui, du début du XXe siècle, et indique que « selon la tradition orale, elle serait liée à un naufrage ». Mais dans ce cas, la question est de savoir quel naufrage. Ce que l’on sait, c’est que ce même 8 janvier, mais de l’année 1936, les quatre marins du brise-lames de M. Eouzan du Légué, échoué près du rocher avant de couler, avaient pu être sauvés, deux d’entre eux se réfugiant près de la croix. Elle existait donc bien à cette époque.
Le ramassage des coquillages, activité importante sur notre littoral, allie détente et plaisir gastronomique. Moules, coques, huîtres, coquilles Saint-Jacques… les gisements naturels fréquentés par les pêcheurs à pied sont contrôlés régulièrement toute l’année par l’Agence Régionale de Santé Bretagne afin de protéger la santé des consommateurs.
Les grottes creusées par les marées dans la falaise.
La pointe des Tablettes
Le mystère de la croix gravée
Entre la pointe des tablettes et la plage des Rosaires, au bout du cordon de galets classé Natura 2000, on aperçoit un rocher sur lequel est sculpté en bas-relief une croix latine de 30 à 40 cm de haut. Sur la branche horizontale est gravée l’indication « 6 7bre 1900 » 7bre est l’abréviation utilisée au XIXème siècle pour le septième mois du calendrier romain, c’est à dire « septembre » (on trouve également « 8bre » pour octobre, « 9bre » pour novembre et « Xbre » pour décembre. De nos jours, ces mois n’ont plus la même position dans le calendrier mais ils ont conservé leur nom : Septembre est le neuvième mois…).
Plusieurs suppositions ont été émises sur ce sujet sans qu’aucune ne puisse être confirmée. Celle qui paraît la plus vraisemblable est l’information trouvée dans les archives de « La Dépêche de Brest ». Un fait-divers, daté du 9 septembre 1900 :
« Avant-hier, un professeur de l’école Saint-Charles, M. Albert Deiss, âgé de 25 ans, se baignait sur la grève des Rosaires, en la commune de Plérin, lorsque, tout à coup, il fut pris de congestion. À ce moment, l’eau ne lui arrivait pas encore à la ceinture. Deux prêtres qui l’accompagnaient s’élancèrent à son secours et le retirèrent immédiatement de l’eau. Mais malgré tous leurs efforts, qui se prolongèrent pendant deux heures, ils ne purent ramener le malheureux à la vie. M. Deiss appartenait à l’ordre des frères Marianistes. C’était un sujet allemand naturalisé français depuis peu ».
La date ne correspond pas puisque « l’avant-hier » ferait remonter au 7 et non au 6 septembre. Il ne faut voir là qu’une erreur technique de l’époque, car l’acte de décès enregistré le 7 septembre 1900 à 11 h, est très clair : « Albert Deiss, né à Bergheim (Alsace), âgé de 24 ans, décédé le six septembre à quatre heures et demie du soir, fils de Nicolas Deiss et Rose Hiss ». Reste à savoir qui a fait sculpter la croix.
La plage des Rosaires
L’habitat balnéaire du front de mer des Rosaires, vers 1917-1924
La plage de Tournemine