Un peu d’histoire
Peuplé dès le Néolithique, le territoire de Ploubazlanec se développe principalement dans la première moitié du XIIIe siècle. Occupée par les Anglais à la fin du XVIe siècle durant les guerres de la Ligue, la commune développe une économie au XIXe siècle centrée principalement sur la pêche en Islande. Lieu de villégiature très apprécié au début du XXe siècle, elle accueille notamment des scientifiques de renom tels que Pierre et Marie Curie, Paul Langevin ou Eugène Schueller, fondateur de la marque L’Oréal.
Toujours très appréciée des touristes, la ville de Ploubazlanec attire les visiteurs grâce à son patrimoine historique et ses paysages d’exception.
Personnalités ayant des liens avec Ploubazlanec
- Louis-Marie Faudacq (1840-1916), peintre, mort à Ploubazlanec.
- Pierre Loti (1850-1923) : dans son roman Pêcheur d’Islande, il évoque Ploubazlanac, le village de Yann Gaos.
- Charles Seignobos (1854-1942), historien français, mort à Ploubazlanec, y avait une maison, appelée Taschen Bihan.
- J.-H. Rosny jeune (1859-1948), écrivain né à Bruxelles et mort à Ploubazlanec.
- Louis Lapicque (1866-1952), physiologiste, y avait une maison, appelée Roc’h Ar Had.
- Marie Curie (1867-1934), physicienne, prix Nobel de chimie 1911, s’est fait construire une maison à Ploubazlanec avec l’argent de son prix Nobel.
- Marcel Cachin (1869-1958), fondateur du Parti communiste, vécut à Loguivy-de-la-Mer et à Lancerf.
- Jean Perrin (1870-1942), physicien, prix Nobel de physique 1926, s’est fait construire une maison à Ploubazlanec avec l’argent de son prix Nobel.
- Jean-Georges Cornélius (1880-1963), peintre, mort à Ploubazlanec.
- Pierre-Marie Lec’hvien (1885-1944), prêtre et écrivain de langue bretonne, né à Ploubazlanec et mort recteur de Quemper-Guézennec en 1944.
- Eugène-Joseph-Marie Le Bellec (1890-1970), évêque de Vannes (1941-1964), né à Ploubazlanec et mort à Lannion.
- Irène et Frédéric Joliot-Curie, prix Nobel de physique 1935, ont séjourné régulièrement à Ploubazlanec, un mémorial en granit rose sur la côte témoignant de leur présence.
- Maurice Borgeaud (1909-2006), sidérurgiste, mort à Launay, Ploubazlanec.
- Joseph Lec’hvien (1919- ), prêtre et écrivain de langue bretonne, né à Ploubazlanec, neveu de Pierre-Marie Lec’hvien.
- François Flohic (1920-2018), résistant, aide de camp du général de Gaulle.
- Liliane Bettencourt (1922-2017), femme d’affaires, a résidé à Ploubazlanec.
- Olivier Rolin (1947- ), Prix Femina 1994 pour son roman Port-Soudan, écrit intégralement à Ploubazlanec.
- Emmanuel Carrère (1957- ), Prix Femina 1995 pour son roman La Classe de neige, écrit au même endroit qu’Olivier Rolin un an auparavant.
- Michèle Corfdir (1946- ), romancière d’origine suisse, établie à Loguivy-de-la-Mer depuis son mariage.
La pointe de Pors Don
Kerroc’h
Emblème de la ville, la tour de Kerroc’h date de la seconde moitié du XIXe siècle. Surmontée d’une statue de la Vierge et de saint Joseph avec l’Enfant Jésus, elle se situe non loin d’un calvaire triangulaire et offre un beau panorama sur la baie de Paimpol.
L’île Saint-Riom
Pors Even
La Pointe de la Trinité
La Croix des Veuves
C’est d’ici que les femmes venaient autrefois scruter l’horizon pour voir apparaître les voiles des bateaux de retour des campagnes de pêche. Le calvaire a été édifié pour commémorer ces traditions.
C’est une croix monumentale datée de l’année 1714 (date portée). Dénommée localement croix de la Pointe ou Kroas Pell, elle a été rebaptisée croix des Veuves à la fin du 19ème siècle par Pierre Loti dans son roman Pêcheur d’Islande.
La croix en granite érigée sur un promontoire face à la mer. La croix terminale est ornée d’une Vierge de pitié à l’ouest et de la Trinité à l’est.
Le Pilier de la Vierge
Cette colonne de section carrée, qui marque l’avant-dernière station de la Via dolorosa conçue par l’abbé Cornic, comporte une Vierge portant l’Enfant Jésus qui tend les mains à un jeune garçon dressé vers lui sur la pointe des pieds, les bras levés vers la Vierge. Ce monument semble avoir été construit à la mémoire de Jean Cyprien, fils d’Hervé Guillemot, écuyer et sieur de Brenzé. Cet enfant de douze ans est trouvé mort en 1690 sur une grève du village de Kerroc’h. Hervé Guillemot et le parrain de l’enfant, Ian Cornic, oncle de l’abbé, auraient fait ériger ce monument à cette occasion.
L’Anse de Launay
L’Anse de Launay (dit « Launay-mal-nommé », pour le différencier de Launay, village voisin sur la presqu’île de Pleubian, au pied du sillon de Talbert) est un ancien village de pêcheurs devenu un lieu de villégiature recherché. C’est dans cette anse que « Sorbonne-Plage » est née et s’est développée.
L’anse contient des réservoirs de pêcheries, datant d’avant que cette pratique soit interdite. On y trouve une plage et un petit port de plaisance.
La réserve Paule LAPICQUE
La réserve Paule Lapicque borde la baie de Launay. Paule Lapicque (1909-2001), militante dès les années 1970 de l’agriculture biologique, lègue à l’association Bretagne vivante 11 ha de milieux naturels variés et trois bâtiments. L’association a mis en place trois sentiers de découverte, la maison « Notéric » (villa datant de 1904) devenue la maison d’accueil du public, et un écolo-gîte géré par des bénévoles.
La Pointe de l’Arcouest
L’Arcouest est une pointe qui ferme au nord-ouest l’anse de Launay. Elle abrite le port d’embarquement pour l’île de Bréhat. (Bréhat est une commune indépendante).
Sur cette pointe, se trouvent un certain nombre de maisons appartenant (ou ayant appartenu) à des scientifiques ou intellectuels français qui s’y installèrent à partir du début du xxe siècle, tels que Louis Lapicque, Charles Seignobos, Jean Perrin, Marie Curie, Irène Joliot-Curie, Jean Zay, Victor Auger, Pierre Auger ou Georges Pagès. Dans un reportage de Paris Match en 1939, les journalistes baptisèrent le lieu du nom ironique de « Sorbonne-Plage » car plusieurs de ces personnalités étaient professeurs à la Sorbonne, ou encore « Fort-la-Science ».
Cette vague d’installations commence en 1901. Il n’y a à l’époque qu’une chaumière en ruine sur le plateau. Finalement, une trentaine de familles de scientifiques et d’intellectuels s’installent peu à peu dans le secteur.
Assistant-préparateur du professeur Victor Auger à la Sorbonne, Eugène Schueller s’installe à l’Arcouest en 1926, le premier à faire poser une clôture – qui coupe le chemin du GR34 ou chemin des douaniers, obligeant celui-ci à quitter le haut des falaises. Dans sa maison à colonnades à la pointe de la baie (voir photo), sa fille et son gendre Liliane et André Bettencourt reçoivent le président Georges Pompidou et son épouse lors du voyage de ces derniers en Bretagne en .
Les abords du port de l’Arcouest sont désormais très urbanisés, en contraste avec le reste de la commune dont l’habitat est resté dans un aspect très traditionnel. Dans les zones rurales les maisons restent plutôt discrètes.
Le phare des Roches-Douvres
Le phare des Roches-Douvres est un phare français situé sur le plateau des Roches-Douvres, très dangereux pour la navigation car entièrement recouvert par la haute mer et encerclé par de forts courants. C’est le dernier phare en mer construit en France. Il a remplacé un phare métallique de 57 mètres édifié en 1862 et détruit par les allemands en 1944. Sa construction commencée en 1948 s’achève en 1954 . Il mesure 60 mètres de haut et il est réalisé en pierre. C’est le plus spacieux et c’est aussi le phare le plus éloigné du continent (environ 40 kilomètres de Ploubazlanec et de Guernesey). Il est, depuis le , classé au titre des monuments historiques.
« Aux Roches-Douvres, personne
Les oiseaux de mer sont là chez eux.
Des Roches-Douvres, on ne voit rien.
Tel est l’isolement de ce rocher.
Tout autour l’immense tourment des flots.
La rafale, l’eau, la nuit, l’illimité, l’inhabité. »
Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer
La Pointe de Traou Plat
De l’anse de Gouern abritant une petite plage de sable fin et de galets, vous longez l’embouchure du Trieux vous offrant un magnifique panorama sur l’archipel de Bréhat et le sillon de Talbert qui s’étire comme un filament au-delà de l’horizon. Sur les hauteurs de Lann Vras,
L’Anse de Gouern
L’anse du Ouern (encore appelée « anse du Gwern » ou du « Wern ») est aujourd’hui en partie aménagée avec une terrain de jeux pour les enfants avec une aire de camping, à côté d’une zone humide. Seule la partie de l’extrémité Ouest de l’anse est urbanisée. Des vestiges d’une ancienne occupation datant de la fin du 19ème siècle et de la 1ère moitié du 20ème siècle, rappellent les usages de ce site naturel.
En 1880, l’industriel James avait pour projet de réaliser une usine de production d’iode dans l’anse du Ouern sur un terrain lui appartenant. Il demanda une concession sur le Domaine Public Maritime afin d’établir une estacade en bois avec un plan incliné et un aqueduc pour le rejet des eaux usées de son établissement, classé comme insalubre. Cependant, les sources archivistiques ne permettent pas de savoir s’il a réalisé entièrement son projet. Il existe encore un mur, qui selon la tradition orale, représenterait les vestiges d’une construction, liée à cette usine de transformation des algues.
La Pointe de Gouern
Roc’h Gouern
Roc’h Conan
Le phare de la Croix
Le phare de la Croix est situé dans l’embouchure du Trieux, côté gauche du chenal principal menant au port de Lézardrieux, entre l’île de Bréhat et Ploubazlanec.
Un premier phare fut construit entre 1865 et 1867. C’était une tour cylindrique de 13 m avec une petite tour accolée contenant l’escalier. En 1944, la partie supérieure est détruite par l’armée allemande.
En 1949, il est restauré à l’identique. Il est peint en blanc du côté est. Les créneaux sont peints en rouge.
Loguivy de la Mer
Le port de pêche de Loguivy se situe à l’entrée du Trieux. Il est réputé pour ses coquilles Saint-Jacques qui font l’objet d’une fête triannuelle. Les communes de Saint-Quay-Portrieux et Erquy occupent les deux autres années.
Ce port est également réputé pour son championnat du monde des bateaux à moteur pop-pop dont le premier champion fut Louis Valier.
Au début du xxie siècle Loguivy-de-la-Mer n’abrite plus qu’une vingtaine de bateaux et la plupart de ses commerces ont fermé. La réhabilitation amorcée en 2020 des anciens viviers Saint-Suliac, inutilisés depuis une douzaine d’années. Transformés en 26 petits viviers à vocation ikejime, ils ont insufflé à Loguivy un nouveau dynamisme.
Le village est majoritairement constitué de maisons de pêcheurs transformées en coquettes résidences secondaires. Lénine séjourna à Loguivy durant l’été 1902. Tristan Bernard y établit sa maison secondaire au début du xxe siècle. Une chanson célèbre de François Budet (Loguivy-de-la-Mer) évoque ce petit port.
La plage de Roc’h Hir
La Roche aux oiseaux
Roc’h an Evned en breton, La Roche aux Oiseaux, entourée d’arbousiers, l’arbre aux fraises d’origine méditerranéenne, est probablement le premier lieu d’établissement de l’homme sur le territoire de Loguivy. Ancien éperon barré, il a incité les archéologues à des fouilles approfondies afin de tenter de connaître son histoire. Dès le paléolithique, puis au néolithique, ce site et ses abords ont hébergé certains de nos ancêtres. Cinquante mille ans avant notre ère, ils y ont taillé la pierre afin de chasser, de pêcher, voire de se défendre contre les prédateurs. Les pierres taillées exhumées ici, principalement des bifaces extraits de la roche locale, le microgranite, en sont les traces irréfutables.
Ils ont sans doute choisi ce promontoire afin de se protéger car il est un observatoire exceptionnel sur l’embouchure du Trieux qui, à cette époque, s’enfonçait bien plus loin vers le nord. Les îles et rochers aujourd’hui entourés par les eaux, accessibles à pied sec, faisaient alors partie de leurs terrains de chasse. Ils ont ensuite appris la culture et l’élevage et se sont établis sur les plateaux, laissant ça et là des mégalithes pour la postérité … La plupart de ces pierres levées ou couchées ont disparu.
L’estuaire du Trieux
En sortant du sentier côtier
L’église Sainte-Anne
La chapelle de Perros-Hamon
Citée sous le nom de chapelle des naufragés à la fin du XIXe siècle dans le roman de Pierre Loti, Pêcheurs d’Islande, elle rend en effet hommage aux milliers de marins et aux goélettes perdues en mer entre le milieu du XIXe siècle et la première moitié du XXe.
Chapelle Saint-Maudez de Kertanouarn
Cette chapelle située rue Coat Maudez a été reconstruite en 1885.
De plan rectangulaire à vaisseau unique, elle a été construite en moellons de granite.
C’est aujourd’hui une propriété privée