Les origines de Saint-Quay-Portrieux
Une partie du Portrieux à Etables est annexé à Saint Quay en 1849 et le nom du port lui est adjoint en 1875. Le Portrieux qui envoie dés 1612 des marins à la pêche à la morue à Terre Neuve poursuit cette activité de grande pêche jusqu’à la fin du XIXème siècle. Les campagnes de pêche durent six mois.
Saint Quay devient l’une des premières stations balnéaires du département dés juillet 1841.
C’est à partir de 1850 environ que la pêche s’effectue désormais de préférence dans les eaux islandaises.
La commune de Saint-Quay est formée des villages de la Horvais, Kertugal, Port-Curo, le Tertre-la-Rue, les Boucavignons, le Nunihy, Ville-Robert, Ville-Aujart, les Landes, Ville-Mario, Ruello, Ville-Sero, Ville d’Enhaut, les Besaces, la Rutoie, Ville-Fréhour ou Frioul, le Portrieux (petite ville). Portrieux (Port-ès-Rieux ou Port de Saint-Quay) qui avaient avaient le titre de ville avant la Révolution de 1789.
Apparu avec le développement des bains de mer au début du XXe siècle, le tourisme, tirant profit d’un littoral pittoresque et de la présence de plusieurs plages, reste une activité importante. La commune, classée station balnéaire, offre en particulier des opportunités pour la pratique des sports nautiques.
Saint-Quay-Portrieux est aujourd’hui le 6e port de pêche français et la capitale de la coquille Saint-Jacques en France. Le port est géré par la Chambre de commerce et d’industrie des Côtes-d’Armor. Le port de Saint-Quay-Portrieux est composé d’un port d’échouage et d’un port en eau profonde. La construction de ce dernier débuta en 1988 et dura deux ans. Le plan d’eau est d’une superficie de 17 ha, offrant 950 anneaux de plaisance, 70 anneaux “visiteurs” et 120 anneaux pour la pêche.
Tous les 3 ans au mois d’avril se déroule à Saint-Quay-Portrieux la fête de la coquille St-Jacques. La prochaine édition aura lieu en 2021.
La plage du Port Es Leu
L’étymologie de Pors-Es-Leu (encore écrit “Porteleu”) signifierait : “grève fréquentée par les loups” (qui venaient boire au ruisseau). Au début du 20ème siècle, il y avait encore le Petit Port-es-Leu et le Grand Port-es-Leu dont un estran est plus sablonneux. Ils étaient séparés par des rochers de faible hauteur, que prolonge aujourd’hui le quai Richet, avec ses hauts murs de soutènement et les enrochements de défense contre la mer. Avant la construction du quai Richet en 1974, la mer venait mouiller les murs de soutènement des maisons riveraines. Port Es Leu connut comme les plages voisines les premières cabines de bains, qui firent leur apparition au 1er quart du 20ème siècle.
Parc Départemental du Port es Leu
Au début du 20ème siècle, il y avait encore le Petit Port-es-Leu et le Grand Port-es-Leu dont un estran est plus sablonneux. Ils étaient séparés par des rochers de faible hauteur, que prolonge aujourd’hui le quai Richet, avec ses hauts murs de soutènement et les enrochements de défense contre la mer. Avant la construction du quai Richet en 1974, la mer venait mouiller les murs de soutènement des maisons riveraines. Port Es Leu connut comme les plages voisines les premières cabines de bains, qui firent leur apparition au 1er quart du 20ème siècle.
Les aménagements récents (3ème et 4ème quart 20ème siècle, entre 1960 et 1980) de la grande jetée (enrochements et plateforme avec parapet en béton, réalisés en 1973) et de l’aire de carénage, ont modifié considérablement la physionomie de cette petite anse, pour l’adapter aux nouveaux usages de la plaisance. Les bâtiments de l’ancienne criée (datés de 1980) ont ainsi été affectés à une école de voile ; un chantier naval s’est installé. Aujourd’hui un projet d’aire de carénage est en cours, qui devrait encore transformer considérablement la physionomie du Port Es Leu.
Les barrières blanches ou barrières Delpierre
Alfred Delpierre, maire de Saint-Quay-Portrieux de 1919 à 1941, a été l’un des principaux artisans de l’essor de la station dans l’entre deux guerres. Il a laissé son nom à des barrières en béton, les “barrières Delpierre” qui sécurisent le GR 34, aussi appelé “chemin de ronde” ou “sentier des douaniers”, mais aussi les différentes plages, la plage du Casino, la plage de la Comtesse et le port d’échouage. Le nouveau port, le “port d’Armor” a hélas rompu avec la tradition et opté pour des barrières avec poteaux et câbles en inox. Ces barrières en béton étaient amenées à disparaître et à être remplacées au fur et à mesure de leur érosion, des affaissements de terrain et des tempêtes par des barrières à obsolescence programmées conçues par des designers 2.0.
Mais les barrières Delpierre n’avaient pas dit leur dernier mot et elles viennent de réapparaître autrement qu’en réfection de barrières endommagées, pour la première fois dans un équipement neuf, dans le cadre des travaux d’aménagement du port d’échouage du Portrieux.
Le Portrieux
Ce petit port à échouage conserve tout le caractère d’un petit port breton et vit au gré des marées, dans la plus pure tradition bretonne… Ancien port de pêche et de marchandise, le Portrieux est aujourd’hui voué à la plaisance. Il se termine par une plage de sable fin interdite à la baignade.
La plage du Portrieux
Face au port d’échouage, facilement accessible, on profite du va et vient des bateaux dans le port.
Charme assuré ! Mais baignade non autorisée.
Le port d’Armor
Saint-Quay Port d’Armor est accessible 24H/24 quelle que soit la marée. Inauguré en 1990, ce port de plaisance moderne est le premier port en eau profonde de Bretagne.
(1000 places de plaisance et 80 pour les bateaux de pêche).
Il est le premier port (en tonnage) pour la pêche à la Coquille Saint-Jacques, ce qui fait de Saint-Quay-Portrieux la Capitale de la Coquille Saint-Jacques.
90 navires de pêche côtière dont essentiellement des chalutiers-dragueurs effectuent des marées de moins de 24 heures. Les chalutiers pêchent le poisson (soles, lottes, turbots, raies), les dragueurs pêchent les coquillages (amandes de mer, palourdes roses) et les caseyeurs pêchent les crustacés (essentiellement les homards).
Il a été inauguré en 1990 par Eric Tabarly, Saint-Quay Port d’Armor fut le premier port en eau profonde de la Bretagne Nord.
La dynamique de l’équipement repose également sur l’accueil de grands événements nautiques de renommée internationale.
Quelques termes de vocabulaire du bestiaire maritime en gallo
• Les araignées, pêchées à la gaffe, étaient appelés les ‘chouans’ pour les mâles et les ‘chouettes’ pour les femelles.
• Les tourteaux : les ‘poinclos’
• les pieuvres : les ‘minards’ ou les ‘terpieds’
• Les petites dorades : les ‘pironaux’
• les petits bars ou ‘barsets’ : les ‘pitchous’, parce qu’ils piquent
• les congres : les ‘congarioux’
• Les petits congres : les ‘fouets’
• Les prêtres : les ‘chinchards’
• Les ormeaux : les ‘ormées’
• Les orphies : les ‘aigules’
• le bouquet : ‘les boutsd’chèvre’
• Les éperlans : les ‘gradots’ (dans ‘la mare aux Gradots’).
La plage de la Comtesse
Surplombée par le château de Calan, cette plage offre un joli point de vue sur l’île de la Comtesse et la pointe du Sémaphore. Au gré des marées, l’ilménite (Minéral de couleur noire et d’éclat submétallique) teinte le sable et le rend plus sombre. A marée basse, la plage s’étend jusqu’à l’île de la Comtesse, dont les rives font le bonheur des pêcheurs à pied.
La Villa Ker-Moor ou Château de Calan
(Chateau Calan, dit villa turque)
En position dominante sur la baie de Saint-Brieuc, c”est une demeure fin XIXe siècle de style Moyen-Orient.
Dès l’ouverture de la porte d’entrée, vous êtes dans un autre monde. Au sol les mosaïques de marbre vous rappellent l’Italie, les murs et les colonnes en stuc, le Moyen Orient. Le plafond est composé de caissons , peints de motifs moyen-orientaux.
La rampe du majestueux escalier en marbre est en fer forgé de très belle facture.
L’île de la Comtesse
Son nom vient probablement de l’époque de sa donation au 13e siècle par le Comte d’Avaugour, seigneur du Goëlo, aux moines bénédictins de Léhon.
En 1679, un recensement des personnes et des biens de la commune indique déjà la dénomination d’ « Île de la Comtesse ».
Au 19ème siècle, elle était propriété de la Comtesse des Thuillais. Faisant justice elle-même, elle eut de nombreux démêlés avec les municipalités successives et les préfets.
En 1872, un original racheta le site sur lequel il se proposait de construire un manoir. Il y fit apporter de la terre et planter différentes espèces végétales mais tous ses mirifiques projets ne furent jamais achevés… sans doute faute d’argent.
Rimmel, grand parfumeur de Paris bien connu des dames aux longs cils, bâtit sa résidence à proximité. Sur l’île et aux alentours, il cultiva des essences rares mais surtout des lavandes d’où la nomenclature de certaines rues.
Au début du 20ème siècle, vint la Comtesse de Calan dont le mari était haut fonctionnaire de France au Maroc. Aucun doute sur son goût prononcé pour l’architecture mauresque face au Château de Calan (aujourd’hui l’hôtel Ker Moor***) érigé devant l’île. Depuis 1975, cette dernière est propriété de la commune et se visite librement à marée basse.
C’est le petit bijou de Saint-Quay-Portrieux. Quand la mer est suffisamment retirée, on peut accéder à l’île à pied. L’accès au rocher est aisé. Un petit sentier fait le tour de l’île. Quelques petits chemins serpentent entre les tamaris, les figuiers et autres arbustes. Au centre de l’île, un espace clos de murs laisse deviner une ancienne bâtisse. De là-haut, on a une vue superbe, à 360°, sur la côte, les belles demeures, le sémaphore, l’hôtel Ker-Moor et, côté mer, par beau temps, on peut compter les îles, les phares, et les bateaux qui passent.
Pointe du sémaphore de Saint-Quay-Portrieux
Pour protéger les côtes de toute invasion, le littoral fut dès l’époque romaine jalonné de postes ou tours de guet. Entretenus pendant de longs siècles, la plupart furent supprimés après les guerres napoléoniennes.
Le Sémaphore de Saint-Quay-Portrieux fut construit en 1860 sur un promontoire surplombant à la fois la ville et la mer de 100 mètres.
Durant la seconde guerre mondiale, il fut occupé par les troupes allemandes, puis devint le bureau de la marine jusqu’en 1958 et retrouva en 1979 son rôle de sentinelle de la mer. Le bâtiment actuel a été inauguré le 13 janvier 1986.
Magnifique point de vue sur les îles Saint-Quay, la pointe du sémaphore (avec sa table d’orientation) offre un panorama magnifique sur la Baie de Saint-Brieuc. Par temps clair, la vue s’étend de l’Archipel de Bréhat au Cap Fréhel.
La plage du Chatelet
Cette grande plage de sable fin, abritée par la falaise qui la surplombe, est bordée de rochers que la mer découvre à marée descendante, moment idéal pour une petite exploration. Séparée de la plage du Casino par une piscine d’eau de mer avec plongeoir et pataugeoire, elle fera le bonheur des enfants. Elle bénéficie aussi d’une vue imprenable sur la pointe de l’Isnain.
La plage du Casino
Longée par une esplanade et située à proximité du Casino, c’est la plage la plus animée. Elle est face à l’Ile Harbour
L’Île Harbour
L’île Harbour est un îlot rocheux situé à 1,8 km du rivage, face à la pointe de Saint-Quay encore appelée la pointe du sémaphore. Cette roche, surmontée d’un feu datant de 1850 qui marque l’archipel des Roches de Saint-Quay, est la plus haute de son archipel et la seule à abriter de la végétation. Le phare de l’île harbour permet de signaler le plateau rocheux des îles Saint Quay situé à 1,2km de la côte Il permet aussi d ‘indiquer l ‘entrée de la rade de Portrieux . Le feu a été allumé le 6 mai 1650.
Par temps clair, on distingue à l’horizon, derrière l’île Harbour, le Phare du Grand Léjon.
Le Phare du Grand Léjon
La construction du phare se fit en deux étapes. De 1859 à 1862, une première tour tronconique est érigée en maçonnerie.
Durant le chantier de 1860, une Lame de plus de cinq mètres de haut retourne une des embarcations du chantier de construction. Les deux hommes à bord, deux frères de la famille Bougeard, âgés de 30 ans et de 15 ans, se noient. L’administration des phares et balises demande que soit allouée à leur mère, veuve, dont ils avaient la charge, une indemnité de 300 francs pour ses deux fils et de 1500 francs pour l’embarcation perdue.
Si la tourelle de 1862 signale efficacement les platiers du Grand et du Petit-Léjon, un simple Amer de jour n’est plus suffisant et la nécessité d’un feu se fait sentir. Il faudra près de vingt ans pour l’obtenir.
La tourelle initiale ayant été prévue, dès son érection, avec un diamètre suffisant, elle est exhaussée à 23.40 m en 1879 pour porter le feu et abriter les gardiens. Deux chambres, un magasin et une salle de veille sont empilées dans ce tronc de cône. Une jetée, permettant le déchargement des matériaux est construite de la cale de débarquement jusqu’au pied du phare. Le 20 juin 1881, le feu est allumé au sommet de la tourelle.
En 1888, un signal sonore fut installé à la demande des marins. En effet, le signal lumineux était inefficace par temps de brume. Un mécanisme à marteaux actionnés par la houle équipa la tourelle.
Vers 1905, des bandes blanches et noires sont peintes sur le soubassement du fût. Après la dernière guerre, en 1948, afin d’augmenter sa visibilité, le phare est peint de bandes rouges et noires, en 1948, puis rouges et blanches en 1960.
La grève noire
Petite voisine de la plage du Casino, la grève Noire se fait plus discrète, nichée dans un creux de la falaise. Sa cale de mise à l’eau face au Sémaphore offre un joli point de vue sur la station.
Orientée plein sud, cette petite plage de sable fin doit son nom à la couleur changeante de son sable.
La pointe de l’Isnain
Une avancée dans la mer qui permet de contempler la côte au nord comme au sud.
La grève de l’Isnain ou grève Gicquel
Derrière la pointe de l’Isnain, on aperçoit depuis la grève les grottes creusées dans la roche.
Cette petite plage de sable et de rochers se trouve face au rocher du Gerbot d’Avoine. A marée basse, l’accès à la mer n’est pas facile (présence de rochers et de galets).
La grève de la Fontaine Saint-Quay
On accède à la plage par le GR34 , en passant sous un petit pont.
Selon la légende, Saint-Quay venant d’Irlande dans une auge de pierre, sans voile, sans vivres, débarqua miraculeusement sur cette grève, à bout de force. Il put se traîner jusqu’ici, fouetté par les lavandières avec des verges de genêts il s’évanouit.
Sous son corps jaillit une source dont l’eau le ranima. A son réveil il maudit les genêts qui depuis ne poussent plus dans les landes environnantes.
De temps immémorial, l’eau de cette source, située à proximité de la plage, a été considérée comme miraculeuse et comme possédant une vertu spéciale pour la guérison des blessures.
La grève de Fonteny
Nichée au creux des rochers, cette petite grève est faite de sable et de galets. Autour de celle-ci, on trouve des pelouses qui apportent un cadre très verdoyant … mais pas de parking.
Belle balade à SAINT QUAY et à PORDIC , j’y ai retrouvé, surtout à SAINT QUAY des précisions que j’avais oubliées et j’ai appris certaines choses que j’ignorais .
J’ai pris une bouffée d’air qui m’a fait beaucoup de bien , car en ce moment , j’ai un peu de vague à l’âme en pensant à SAINT QUAY , je devais descendre une semaine en Avril.
Ce sera pour l’année 2021.
Je te suis sur Instagram.
Merci pour tous ces commantaires et ces très belles photos.
Bonne fin de week-end.
M.J.
Merci Michèle pour ce commentaire Sympa. Mon but est de partager les endroits que j’aime tant.
Il semble que ce soit réussi !
Après presque deux mois d’un repos forcé (Je respecte le confinement), je vais dès la semaine prochaine continuer mes parcours sur le GR 34.
Merci encore et à bientôt sur Instagram.
Belle balade à St. Quay et à Pordic.
Très belles photos et commentaires très intéressants.