Lézardrieux, un site particulier
La ville est nichée dans la presqu’île sauvage du Trégor, au bord l’estuaire du Trieux, sur la rive gauche, et à quelques kilomètres seulement du lieu où il se jette dans la Manche. C’est à Lézardrieux que se situe, depuis 1840, le seul pont traversant le Trieux. En effet, auparavant, pour franchir le fleuve, il fallait se rendre à Pontrieux à 15 kilomètres à l’intérieur des terres. Cela fait donc de Lézardrieux un point de passage important pour le trafic routier de la région. De même la commune présente l’atout non négligeable de posséder le seul port en eau de la région, protégé des vents et des tempêtes étant donné qu’il se trouve dans le bassin fluvial du Trieux et néanmoins à peu de kilomètres de la mer (et notamment de l’archipel de Bréhat et de l’estuaire sauvage du Trieux).
Les côtes de Lézardrieux développent une multitude d’îles ou îlots, le plus grand étant l’île à Bois (15 ha) qui fut un poste allemand avancé pendant la Seconde Guerre mondiale (jusqu’en 1943) au large de Kermouster. De nombreux vestiges de cette occupation (blockhaus) sont encore visibles. L’île est une propriété privée.
Personnalité
Georges Brassens posséda à Lérardrieux, de 1971 à sa mort en 1981, la villa Kerflandry située sur les bords du Trieux tout à côté du port de plaisance. Il avait commencé à y apprendre le breton.
Le pont de Lézardrieux
C’est un pont suspendu sur le Trieux construit entre 1836 et 1840, Il a été ouvert à la circulation routière le 10 Août 1840 et a subi plusieurs modifications importantes depuis cette date :
- En 1897, le tablier est élargi pour permettre le croisement de deux véhicules routiers.
- En 1922, il est prévu de le transformer pour permettre le passage de la ligne des Chemins de Fer des Côtes-du-Nord entre Paimpol et Tréguier. Un concours est organisé pour cette transformation. Le projet de l’ingénieur Leinekugel remporte le concours et les travaux s’achèvent en 1925. Le pont, qui était un pont suspendu, devient un pont à haubans rigides au système Gisclard, supportant à la fois la voie métrique de la ligne des Chemins de Fer des Côtes-du-Nord et la route de Lannion.
Quelques années après la fermeture de la ligne de chemin de fer, le viaduc redevient un pont exclusivement routier (N786, aujourd’hui RD786).
Le port naturel en eau profonde de Lézardrieux
Le port de plaisance est situé dans l’estuaire du Trieux. Il comporte 724 places sur pontons ou mouillages dont 430 situées en eau profonde. Il est ainsi accessibles 24h/24h.
La “tête” sculptée du phare des Triagoz
Le phare des Triagoz a été construit entre 1861 et 1864, date à laquelle il fut mis en service. Il était alors équipé de lentilles de Fresnel. Il fut électrifié en 1981, en remplacement du feu à vapeur de pétrole, et automatisé en 1984.
La lanterne du phare fût alors démontée et déposée dans la cour de la subdivision de Lézardrieux.
Les Triagoz sont des îles situées au large de la côte des Côtes-d’Armor, à une dizaine de kilomètres au nord-ouest de Trégastel et à une douzaine à l’ouest des Sept-Îles. Elles s’étendent sur environ 2 km de long, dans le sens sud-ouest/nord-est, et sur 500 m de large. L’archipel est constitué d’une dizaine d’îlots. Le plus grand, Guen Braz, abrite le phare des Triagoz.
La pointe de Coat-Mer et les feux.
Les Feux de cet alignement permettent l’accès au port de Lézardrieux et plus en amont de la vallée du Trieux.
Coat Mer Amont
Le feu actuel a été reconstruit après la seconde guerre.
Il s’agit d’une petite tour carrée avec un toit pointu. Le pignon, d’une hauteur de 8 m, est peint en blanc. La lampe est placée derrière une fenêtre située au-dessus du pignon.
Un second feu permet l’alignement.
Coat Mer Aval.
La construction est identique. La lampe est placée sur un balcon de pierre à l’extérieur de la construction. Il est situé à 650 m en contrebas, le long de la rivière.
Le Moulin à Mer
Le Moulin à marée “Milin Vor”, est appelé “Moulin à Mer”, sur le cadastre napoléonien, daté du 1er quart du 19ème siècle. Il pourrait être plus ancien. Le moulin a encore fonctionné quelques années après la seconde guerre mondiale, avant d’être abandonné. Ce bâtiment a continué à se dégrader depuis l’état des lieux et l’inventaire de 1977. Le système moteur, la vanne, la roue motrice et tous les mécanismes de transmission et de mouture ont disparu. Il existait à l’angle de l’élévation Est, sur le contrefort, une statue, représentant la Vierge à l’Enfant, datée du 17ème siècle. Cette statue en mauvais état, haute de 80 cm, avec la tête de la Vierge, dégradée par la foudre, a aujourd’hui disparu.
Le phare de Bodic
La plage de Bodic et sa cale
L’Île à bois
L’ île à Bois est en réalité une presqu’île située en face du hameau de Kermouster. Sa superficie est d’environ 15 hectares. Elle est prolongée par la “Petite île à Bois”. L’intérieur de l’île est une propriété privée qui n’est pas ouverte au public.
Elle se situe à l’ouest des îles de l’archipel de Bréhat, dans l’estuaire du Trieux.
Un ancien corps de garde s’y trouve qui servait d’Amer pour la navigation.
Pendant la Seconde Guerre mondiale une route a été construite à l’initiative de l’armée allemande. C’est uniquement pendant les grandes marées que cette route est totalement immergée et que la presqu’île redevient une île.
Pendant la guerre, les Allemands ont fortifié l’île qui avait une position stratégique sur le Trieux, accès en eau profonde vers Lézardrieux.