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  • Publication publiée :7 mars 2021
  • Post category:Etape
  • Dernière modification de la publication :22 septembre 2021

La situation géographique privilégiée de Lanmodez

La commune est située dans le nord des Côtes-d’Armor, sur la presqu’île sauvage de Lézardrieux, le long de l’estuaire du Trieux.

Les côtes développent de nombreuses îles, parmi lesquelles l’île Coalen et l’île Maudez, (propriété privée). En face, de l’autre côté de l’estuaire du Trieux, l’île de Bréhat.

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vers Lézardrieux

La baie de Pommelin

C’est une longue histoire que celle des ostréiculteurs installés entre l’estuaire du Trieux et la baie de Pommelin.

Il aura fallu un concours de circonstances inattendu pour qu’en 1938 un ostréiculteur morbihannais vienne poser ses huîtres plates dans le fond sableux de Pommelin.

La Baie de Pommelin a été convoitée très tôt. Dès 1844, une première demande de concession ostréicole avait été déposée au Domaine Public Maritime par Yves Corlouer. La demande fut aussitôt rejetée par l’administration car les habitants de Lanmodez, tous cultivateurs, ont besoin du goémon, qui représente leur seule ressource marine pour engraisser leur terre. En effet, la privatisation de leur estran aurait été préjudiciable à l’économie agricole locale.

Il faudra attendre le siècle suivant pour que le premier ostréiculteur Alphonse Le Rouzic commence à exploiter le lieu.

Similitudes des rias

C’est une rencontre fortuite sur le port de la Trinité-sur-Mer entre le commandant Charles Henry de Lanmodez et Alphonse le Rouzic qui va lancer l’aventure.

Charles Henry fait du cabotage de commerce autour de la Bretagne et a constaté des similitudes entre les rias du Morbihan et les deux rivières du Trieux et du Jaudy des Côtes-du-Nord.

Il convainc Alphonse Le Rouzic de démarrer un élevage d’huîtres plates dans la baie de Pommelin.

Alain Le Rouzic, petit fils d’Alphonse et ostréiculteur aujourd’hui en retraite à Pors Guyon témoigne de cette installation :

« Il y avait peu d’occasions d’étendre les concessions dans le Morbihan à cette époque. Au début mon grand-père venait tous les mois à la marée, il louait une maison quelques jours et repartait avec ses huîtres à la Trinité. Il captait le naissain sur des tuiles dans la rivière de Crac’h dans le Morbihan et il semait sur le sable ici. » 

Le naissain était déposé dans des barrages d’environ 250 m² de surface et protégé des prédateurs par des grillages et des planches de bois, à l’époque il n’y avait pas de poches ni de tables.

La qualité de l’eau, un fort marnage, la profondeur de la baie de Pommelin font de cet endroit un lieu exceptionnel pour l’élevage d’huîtres.

Pendant la guerre, Louis, le fils d’Alphonse continue les voyages avec son frère. Ils venaient en moto à la marée depuis La Trinité. C’est cette génération qui va se fixer définitivement dans les années 50 : Louis à Pors Guyon et son frère Alphonse à la Roche Jaune.

Les premières dragues n’apparaîtront que dans les années 60.

Pors Guyon 
(parfois écrit Porz Guyon)

La plage de Pors Guyon

A l’embouchure du Trieux, dans l’anse de Pommelin, face à l’archipel de Bréhat, le hameau de Porz-Guyon s’offre une plage à deux façades : l’une sud-est, bien exposée au soleil et protégée des vents (c’est d’ailleurs un havre pour voiliers), l’autre nord-est, plus exposée mais plus longue. Entre les deux, un îlot verdoyant : Castel Yar

Le port de Pors Guyon

Le port de Pors Guyon est le port de plaisance de Lanmodez avec 80 places en échouage et 4 places visiteurs. 

Ilot de Castel Yar

L’îlot de Castel Yar est situé au fond de la baie de Pommelin, sur la rive gauche, au niveau de Pors Guyon. L’îlot est boisé sur sa partie culminante (depuis le début du 20ème siècle). Sa surface couvre environ 1000 mètres carrés. Elle ne comporte aucun bâti. Un sentier permet d’en faire le tour. Un cordon de sable la relie à la terre ferme.

L’îlot de Castel Yar serait à l’origine un ancien éperon barré. Datant de Vauban (1793), Castel Yar fait partie des places fortifiées de l’estuaire du Trieux avec Castel Coq sur Lanmodez, d’après l’inventaire dressé par le chevalier de Fréminville et M. de la Messelière. Son toponyme en breton est ‘Castel-an-Hiar’. Il ne reste aucune place de cette fortification. 

Au 19ème siècle et au 1er quart du 20ème siècle, une cabane de douanier était implantée sur l’île comme sur de nombreux points de la côte. L’île a aussi servi au cours du 1er quart du 20ème siècle pour l’armateur Guillou de site propice à la construction d’une gabarre pour la collecte et le transport des sables (témoignage oral). Au début des années 1980, on pouvait encore remarquer sur son estran l’épave du petit sablier « L’Avenir » du marin Guillou. Il ne reste aucune ‘trace’ matérielle aujourd’hui de ces usages. L’estran de l’îlot sert de lieu d’hivernage pour les bateaux de plaisance de Pors Guyon. 

Phare de la Croix

Un premier phare fut construit entre 1865 et 1867 par l’entrepreneur Kerguénou 

Le projet d’éclairage de l’embouchure du Trieux fut approuvé par une décision ministérielle en date du 11 mars 1863. Il fut alors décidé que la direction à suivre pour entrer dans la rivière du Trieux serait signalée par deux feux blancs scintillants, établis l’un sur le rocher de la Croix, l’autre sur les hauteurs de Bodic et par deux feux fixes rouges allumés sur la pointe de Coatmer.

Un premier phare fut construit entre 1865 et 1867 à l’emplacement des tours à feu plus anciennes construites au 18ème siècle, qui ont eu successivement deux dénominations différentes : le ‘Phare des Trois Moines’ et le ‘Phare du Moine Blanc’. 

Le phare était encore dénommé sur les cartes marines ‘Phare à la Croix’. C’était une tour cylindrique de 13 m avec une petite tour accolée contenant l’escalier. En 1944, la partie supérieure est détruite par l’armée allemande.

Le phare actuel

En 1949, il est restauré à l’identique, et porte un feu blanc à occultations / 4s. Il est peint en blanc du côté est. Les créneaux sont peints en rouge (balise latérale à laisser à bâbord en venant du large).

Il a été alimenté en électricité par un aérogénérateur placé à son sommet, remplacé par un module solaire photovoltaïque au début des années 2000.

Phare visitable lorsqu’on fait un stage de kayak à Lézardrieux : le club dispose d’un accord pour accéder au phare et le faire visiter.

La Zone ostréicole

De nombreux bâtiments et des bassins à terre sont aménagés dans la zone artisanale, qui couvre environ 1 ha 5 sur le site de Min-ar-Goas. Ces installations, en bord de côte jouxtent des habitations patrticulières et s’insèrent dans un tissu rural agricole de qualité. Des dépôts d’huîtres sont aménagés sur des concessions sur l’estran proche de la zone. L’ostréiculture de Pors Guyon fonctionne à petite échelle avec un seul ostréiculteur sur un terrain privé, avec un bassin à terre et quelques bassins sur l’estran.

En 2019, un bar à huitres a été ouvert. Le lieu est accueillant, il est constitué de deux parties, un bâtiment en dur pour la vente et un espace technique pour la dégustation sur place.

A l’extérieur, un barnum, avec un salon, détente, des tables et des chaises, ouvert sur le grand panorama de la baie de Pommelin et l’île de Bréhat. Un lieu rêvé pour déguster.

Rien n’est laissé au hasard. Un local fermé et bardé de bois abrite de petits bassins réfrigérés afin que les huîtres gardent la bonne température.

L'île Coalen

C’est une île privée de 3000 m². Un chemin piétonnier permet de faire le tour de l’île, très peu boisée (en son point culminant par des résineux). La végétation est représentée par des fourrés de ronce, d’ajoncs, de genêts, de fougères et une pelouse de bruyères.

La plage de Traezh Coalen

Traezh signifie indifféremment « plage » et « sable » en breton. Et c’est ce sable qui est le plus remarquable ici. Coalen est le nom de l’îlot situé à 200 m. A marée haute, l’attrait principal de cette plage de Traezh Coalen sera la vastitude des paysages quasi intacts faits d’îlots et de vues sur Loguivy-de-la-mer (à droite) et Bréhat (en face). A marée basse, la plage est le départ d’une formidable zone d’exploration de tous ces îlots reliés par le Jusant et découvrant un espace incroyablement vaste. Même si la mer remonte ici à la vitesse d’un bigorneau au pas, faites attention à ne pas vous faire isoler sur un îlot. Il vous en coûtera une dizaine d’heures de patience.

L’estran 

Cette unité paysagère du littoral combine à la fois diversité et uniformité dans l’émergence d’une multitude d’îlots et de rochers qui créent un paysage lunaire à marée basse. Elle présente un intérêt par son caractère pittoresque : littoral découpé et estran parsemé d’îlots, diversité des formes et des couleurs, panoramas majestueux, bocage préservé, blocs granitiques impressionnants.

Chapelle N-D de Bonne-Nouvelle

Construite au 15ème siècle, la chapelle Notre-Dame de Bonne-Nouvelle a été reconstruite en 1736 (date portée). Elle était à l’état de ruines avant la seconde guerre mondiale (brûlée) et a été entièrement restaurée par les habitants de la commune. Située sur un terrain privé, elle a été récemment rénovée au cours du 4ème quart du 20ème siècle (1992) par une association locale de sauvegarde du patrimoine, ainsi que le mur d’enclos. La chapelle, dédiée à Notre-Dame-de-Bonne-Nouvelle, patronne des marins, est fréquentée particulièrement le jour du pardon de Bonne-Nouvelle. Les jeunes femmes stériles viennent prier An Itron Varia Kelo-Mad pour être exaucées de leur voeu d’enfantement. Par l’expression il y a Kelo-mad, on annonce que la femme est enfin enceinte. Les marins y déposent des ex-voto, en remerciement de l’accomplissement de leurs voeux. La chapelle dispose de nombreux ex-voto marins (maquettes de bateau et couronnes de fleurs)

Moulin de Keraniou

La première mention de ce moulin à vent date de 1555. Il est situé sur un tertre cultivé, dominant la campagne de Lanmodez. Le moulin est visIble comme Amer depuis le grand chenal entre le Nord-Ouest de l’Île de Bréhat et l’estuaire du Trieux. C’est un moulin-tour édifié en moellons de granite et schiste.

Il a cessé de fonctionner en 1882 et il a été restauré au début des années 1980 par le charpentier amoulangeur Jean Peillet. Cependant, il a perdu ses ailes et son mécanisme de meunerie. (Photo prise en avril 1977 avant la restauration)

Il a été transformé en habitation (gîte rural).

Etape suivante
vers Pleubian
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