Ci-dessus : La pointe des guettes, La pointe du Roselier face au Rocher-Martin et la Pointe de Pordic dans l’alignement.
Située au fond de la baie de Saint-Brieuc. Avec un littoral d’environ 13 km, Hillion est au cœur de la zone humide d’intérêt international que constitue la baie de Saint-Brieuc, classée réserve naturelle le .
Le nom de la localité est attesté sous les formes Helyon au XIe siècle, Hilium en 1148, Hyllion en 1216, Hillion en 1219, Hilyon en 1224, Hillion en 1229, Hilion en 1232, Helion en 1241, Hylion en 1242, Hillion en 1267 et en 1303, Hillian vers 1330, Hyllyon en 1536, Hillon en 1569.
Le nom de la commune vient du nom du camp romain Iliacus Roboris (« camp du Rouvre ») qui était installé sur les lieux de l’actuelle ferme de Carbien, qui en garde la forme générale, une enceinte fortifiée avec des tours d’angle, plus récentes, mais construites sur les anciennes limites du camp.
Le nom en breton de la commune est Helion.
La plage de Lermot
La Pointe des Guettes
La Pointe du Grouin
La pointe des Palus
La Maison de la Baie
La grève d’Hillion
La Pointe d’Illemont
Les grèves d’Hillion et les digues de Pissoison
Les premières digues dés la fin du 18° siècle,
Les habitants riverains des grèves entre Hillion, Langueux et Yffiniac, voient l´intérêt de cultiver de riches terres alluviales en gagnant des parcelles sur le Domaine public maritime, qui était surtout exploitées par les sauniers, depuis trois cent ans. Ce sera une bataille incessante pour faire barrage à la mer et lever des digues en terre sur les polders peu à endigués.
Cependant, trois projets d’endigage à des fins privées seront ébauchés entre la tour de Cesson et la pointe du Grouin, pour libérer 735 hectares sur la mer.
En 1762,
A Pissoison dans la commune d’Hillion, un riche propriétaire, Lefebvre de la Brulaire, commence la construction d’une digue de 3500 m de long et de 230 m de large, entre la pointe d’Hillion et celle du Roselier, à l’aide de mottes prélevées sur l’estran. Les prétentions de ce noble visaient même à prendre un droit de seigneurie sur toutes les maisons de la rue d’Yffiniac. Le projet est abandonné cinq ans plus tard sous les protestations des sauniers qui avaient besoin du sable de l´estran pour fabriquer le sel.
En 1833,
Le nouveau projet d’endiguement de la baie (de la pointe du Grouin à Cesson) suscite une nouvelle fois l’opposition des sauniers et des autres usagers de l´estran, dont les pêcheurs à pied. Cette fois c’est par une adjudication en date du 16 juin 1838 que des terrains sont mis aux enchères pour être vendus à une société privée, avec l´avis favorable de la commune d’Hillion, malgré les protestations de Langueux et d’Yffiniac : la Société Thurninger et Cie. Celle-ci promet des ponts à marée, des routes reliant Hillion, à partir de la plage de l’Hôtellerie jusque la vallée de Douvenant, en traversant la grève asséchée, un hippodrome. Mais le coût de réalisation s’avéra exorbitant, et le projet fut abandonné définitivement en 1853. Une nouvelle demande de concession faîte par le sieur Vallée d’Hillion en 1865 ne fut pas suivie d´effet.
La troisième et dernière tentative est plus récente, mettant en scène le député Richet de Saint-Brieuc, entrepreneur de bâtiment, associé à des entreprises et capitaux étrangers, pour assécher la baie d’Yffiniac, en 1959. Mais la nouvelle loi de 1963 permettra au maire d’Hillion Ernest Garnier d’opposer à ce projet extravagant, son droit de préemption sur cette partie du DPM (domaine public maritime).
Les salines